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anthropologie du droit
ethnographie malgache

présentation
3 Éléments d'Ethnographie Réunionnaise
Mots clés : Créolité Ancestralité Citoyenneté Départementalisation Patrimoine
Champs : Anthropologie du développement Anthropologie de l'image Patrimoine
Sociétés créoles Histoire postcoloniale Sociologie des institutions


1- Vingt ans après

2- Barreaux (en construction)
architecture créole

3- "Types de la Réunion" (en construction)
(don à la Société de Géographie du 6 novembre 1885)

4- Ancestralité, communauté, citoyenneté :
les sociétés créoles dans la mondialisation (dossier pédagogique)

5- Madagascar-Réunion :
l'ancestralité (dossier pédagogique)

6- Ethnographie d'une institution postcoloniale...


introduction : éléments d'analyse
présentation thématique
liste chronologique

Au président de l'université de Bordeaux 2


le 16 avril 2001

B. C.
Professeur des universités
Directeur du département d’Ethnologie
à
Monsieur le Président
de l’Université
de Bordeaux 2

Monsieur le Président,

Je viens d’apprendre, à la lecture du procès-verbal d’un Conseil de la Faculté des Lettres de l’Université de la Réunion (dont ci-joint photocopie) tenu ce 29 mars, que l’Université de Bordeaux 2 allait bénéficier d’un poste de Maître de conférences en Ethnologie qui lui sera apporté par mon collègue [N14]. Ce dernier vient en effet d’obtenir la possibilité (je cite) : " de partir avec son poste à l'université de Bordeaux 2 où une opportunité lui est offerte de mettre ses compétences au service du développement des actions de formation et de recherche de l'Institut de Santé Publique ".

Le poste dont nous serons ainsi privés, sans contrepartie, est essentiel à notre enseignement et sa disparition (nous sommes un petit département) signifie la disparition de plusieurs des diplômes que nous délivrons.

Je comprends fort bien le souhait de mon collègue de se rapprocher de sa région. Mais faut-il sacrifier les intérêts du département d’Ethnologie de l’Université de la Réunion pour cela ? La mutation sur poste vacant n’est-elle pas une possibilité offerte à chacun de nous et n’est-ce pas le moyen habituel de réaliser un tel dessein ? En vérité, et c’est toute la question, [N14] se présente, et depuis au moins quatre années consécutives, à tous les postes mis au concours en Ethnologie sur le territoire métropolitain. En vain. Ce qui le justifie à chercher à partir avec le budget d’un poste dont il n’est évidemment pas le propriétaire.

Il s’est ainsi présenté chez vous, à Bordeaux 2, en 1999. Sans succès. Me trouvant alors sur le terrain malgache, j’avais été contacté par M. [X], président de la Commission des spécialistes, me demandant un avis officiel sur cette candidature. Après lui avoir expliqué les difficultés que nous avions, à la Réunion, avec notre collègue et lui avoir proposé d’autres référents, je me suis exécuté sur son insistance. Je vous prie de bien vouloir trouver ci-joint copie de cette évaluation. (Quel sera le sentiment des collègues de la section de Bordeaux de voir arriver par la fenêtre quelqu’un à qui ils ont fermé la porte ?)

Je me trouve être le directeur du département d’Ethnologie et le président de la Commission des spécialistes. Vous comprendrez que je fasse tout ce qui est possible pour sauvegarder les intérêts de ma discipline. La situation géographique de l’île de la Réunion donne à l’ethnologie des moyens uniques. L’Université de la Réunion a d’ailleurs été la première université à délivrer la Licence d’Ethnologie. Et ce serait une perte, non seulement pour nous, mais pour la discipline que de devoir renoncer à nos formations et, par voie de conséquence, à la recherche. Je séjourne, par exemple, environ deux mois par an sur le terrain malgache alors que l’environnement réunionnais constitue déjà, à lui seul, un " terrain ". Combien de nos collègues métropolitains ont cette opportunité ? J’ai donc alerté le président du C.N.U. de ma section et plusieurs relations au Ministère sur ce cas de figure pour le moins inusité.

Il y a d’abord lieu de douter de la légalité de cette délibération qui dépossède notre département d’un poste de Maître de conférences, plusieurs des collègues annoncés comme présents ou représentés à cette séance du 29 mars ignorant tout de cette affaire
[doc, doc et doc]. Mais comment expliquer aussi que les membres du département d’Ethnologie, que la Commission de spécialistes aient été tenus à l’écart de cette décision ? Comment expliquer qu’une Faculté, alors que nous manifestons contre le manque de postes, laisse ainsi filer une partie de son patrimoine ? Quels " services rendus par l’intéressé " (ce sont les termes du procès-verbal en cause) peuvent bien justifier pareil sacrifice ?

C’est pourquoi, Monsieur le Président, je me permets de vous demander si la formule " d'éventuelles mesures de compensation de Bordeaux 2 ", qui figure au procès-verbal du 29 mars 2001, a un sens ou si, comme je le crains, elle est de pure langue de bois.

Je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l’expression de mes sentiments de considération distinguée.

B. C.

Pièces jointes :
- Copie du procès-verbal du Conseil de la Faculté des Lettres du 29 mars 2001
- Copie du rapport sur la candidature de [N14] à Bordeaux 2, daté du 22 mai 1999.





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