|
|
|
Le 28 avril 2001
au
Professeur [X]
[Ø]rue de l[Hôtel de Ville]
[X]
Cher Collègue,
Je vous remercie de votre réponse et des informations contenues dans votre lettre.
Je suis dautant plus étonné de voir (vraisemblablement) les [X] [associés à cette affaire] que jai encore à loreille les éclats entre [X] qui est venu régulièrement à la Réunion et [N14]. Ayant souvent entendu notre collègue de lIRD moquer la confusion intellectuelle de [N14] et sa capacité à embrouiller les situations, je minterroge donc sur lintérêt qu'il a pu trouver dans l'aide au recrutement dun tel auxiliaire dont les compétences en politique de la santé sont dailleurs inexistantes.
Je viens de participer à la création du Comité Régional dEthique et je peux vous dire que [N14] est tout à fait inconnu du milieu médical hospitalier. Sil sest signalé dans ce champ, cest plutôt en répondant à une demande de jeunes médecins pressés, débarquant à la Réunion et désireux dobtenir, pour émarger à la médecine du travail ou à quelque poste administratif, un diplôme danthropologie à peu de frais. Il y a là en effet un « marché » et cest peut-être pour y répondre quon la fait venir à Bordeaux. (Ceci me fait souvenir que nous avons eu précisément une étudiante, titulaire du doctorat en médecine, dans ce cas de figure, dont le mémoire de Maîtrise a été refusé à la Réunion et dont jai appris quelle lavait fait valider par [X] qui était alors à Toulouse. Cette personne est aujourd'hui en poste à la Réunion en médecine du travail et... la fée postcoloniale est bonne fille a créé un D. U. de santé publique à l'université !)
Pour revenir aux relations entre [N14] et [X] (et faire encore un peu d'histoire), ce dernier m'a fait lire, à mon arrivée à la Réunion, en 1992, une lettre que [N14] lui avait adressée, dans laquelle celui-ci lui demandait quand allaient cesser ces "relations coloniales" entre Bordeaux et la Réunion ? En effet, si [X] était régulièrement invité à la Réunion, au débours de la Réunion, bien sûr, [N14], lui, n'avait jamais été invité à Bordeaux en retour... Certes, c'est fait aujourd'hui : mais c'est encore l'université de la Réunion qui fait les frais de l'opération...
Ce qui me paraît ajouter à la singularité de cette affaire cest que, alors que le Conseil dadministration de luniversité ne sest pas encore prononcé sur le destin du poste de [N14] (ci-joint ma lettre aux membres du Conseil), celui-ci a déjà donné rendez-vous à Bordeaux aux étudiants, paraissant absolument sûr de son fait. En vertu de quoi ? Je lignore. Mais plus rien ne métonne à luniversité de la Réunion
Bien cordialement,
B. C.
|
|