le 30 avril 1997
B. C.
[et les membres du Département d'Ethnologie]
à
[X]
Vice-Doyen à la Recherche
Cher Collègue,
Nous souhaiterions soumettre à la Commission de réflexion sur le statut de lILA les informations et les propositions suivantes.
1 - LILA étant une partie constitutive de notre Équipe dAccueil, structure ayant reçu lhabilitation du Ministère, nous sommes directement et officiellement concernés par son devenir.
2 - En tant que chercheurs et enseignants en Sciences sociales, nous sommes bien entendu intéressés au premier chef par le destin de cette structure que peu duniversités possèdent. Il ny a en effet quen région parisienne où il soit possible à la fois de se former à nos disciplines et dapprendre en même temps les langues orientales et régionales dont la connaissance nous est indispensable. Nous regrettons donc, par exemple, que les horaires de lILA naient pas permis, jusquà ce jour, à nos étudiants de Licence de profiter denseignements dont ils sont pourtant les destinataires naturels.
3 - Lintégration de lILA à la Formation Permanente reviendrait, selon nous, à en déprécier le statut et la fonction et à modifier arbitrairement la composition de notre Équipe dAccueil. Il nous paraît autrement judicieux, plutôt que de brader une structure quil est possible de développer, et tout en lui conservant son statut dinstitut, de la placer sous le contrôle de la Faculté des Lettres (de la même façon que lIAE est rattaché à la Faculté de Droit) ce qui lui permettrait de prétendre à terme à une habilitation ministérielle propre et de délivrer des diplômes reconnus. (Le maintien du statut dinstitut permettant notamment de conserver le rôle de lILA vis-à-vis de son public actuel, à savoir, essentiellement, lapprentissage des langues originelles et de garder ses enseignants, étant entendu que des recrutements ultérieurs conformes aux normes nationales seront nécessaires).
4 - En tant quutilisateurs de lILA et notamment, en sus de ce qui peut être fait en direction de nos étudiants de Licence, de Maîtrise et de D.E.A., avec ce projet douverture dun DEUG Psychologie-Sociologie Océan Indien qui comporterait un module obligatoire dune langue régionale, nous serions intéressés à ce que notre collègue [X], qui pratique le malgache (sa langue maternelle), le cantonnais, le mandarin et le créole, soit associé à la direction de linstitut nouvelle formule.
Ce sont donc des raisons scientifiques et pédagogiques - que nous sommes prêts à défendre et à développer devant la Commission de réflexion - qui nous font un devoir de prendre position dans ce dossier qui nous touche directement.
B. C.